Au loin les chagrins d’un monde désolé,
L’aube naissante éclaire les âmes blessées.
La vie a ce goût de piment, qui emplit les yeux,
Et font parfois oublier ce que veut dire heureux.
Laisser pénétrer par les volets la lumière du jour,
Et la voir baigner les draps chargés d’amour.
Sentir les flagrances des parfums de la nuit,
Et revivre les souvenirs, dans son corps alangui.
Le baiser déposé à la commissure de mes lèvres,
Enflamme mon cœur d’une bienfaisante fièvre.
Je brave vents et marrées pour maintenir le cap,
Et je dépose sur l’autel la plus pure des nappes.
Je sens la force du courant qui me pousse aux flancs,
Et me donne l’envie de me surpasser pour mes enfants.
Vivre tous ces petits moments anodins intensément,
Et m’endormir le soir venu dans les bras de mon amant.
Les voix des océanides parlent des marins égarés,
Dont la mer a rejeté le cadavre sur une côte oubliée.
Pour ces victimes consentantes à la mémoire effacée,
Je veillerai à garder ce vaisseau paré à naviguer.
Modifié par nath941, 21 mars 2016 - 23:56 .